Programme Mars 2023

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Franz Schubert (1797 – 1828)

Die Zauberharfe D644, Ouverture (Rosamunde)

Composé en 1820 die Zauberharfe (la Harpe Enchantée) constitue le dixième opéra de Franz Schubert mais le deuxième et dernier opéra joué de son vivant. Schubert qui était le maître incontesté des Lieder aspirait davantage à composer pour le théâtre.
Mais bien qu’il en ait reçu la demande 2 semaines avant la mise en scène, Schubert fut ravi d’accepter la proposition voyant ici l’opportunité de créer quelque chose de tout à fait nouveau et surtout de gagner les faveurs du public viennois qui l’avait jusqu’alors ignoré.
Malgré un travail remarquable compte-tenu du contexte, l’opéra s’évanouit complètement après seulement 7 nuits et sortit du répertoire et de la mémoire avant d’être repris un siècle et demi plus tard à Berlin.
L’ouverture est souvent, à tort, associée à la musique de Rosamunde dont nous vous présentons l’entr’acte ci-après.

Symphonie Inachevée

La symphonie Inachevée, de Schubert, voit le jour en 1822 durant la période dite des « années de crise » de la vie du compositeur qui s’étalera de 1818 à 1823. Composée de manière inhabituelle de 2 mouvements, celle qui porte souvent le numéro 8 fut découverte bien après la disparition de son maître. Il se dit que Schubert avait démarré l’esquisse d’un troisième mouvement, un Scherzo pour piano comportant 120 mesures et probablement interrompu dans sa composition par sa maladie. Ce n’est qu’en 1865, bien après la disparition de Schubert, que la première eut lieu à Vienne sous la baguette de Johann von Herbeck, l’un des plus grands défenseurs de sa musique.

Entracte n°1 Rosamunde

Rosamunde est une musique de scène, commandée à Schubert en 1823 par Josef Kupelwieser et composée pour accompagner une pièce en quatre actes de Helmina von Chézy tombée depuis dans l’oubli : “Rosamunde princesse de Chypre”.
Deux ouvertures sont régulièrement associées à cette œuvre en dix parties, la première étant l’ouverture Die Zauberharfe, présentée précédemment, la seconde étant celle destinée initialement à l’opéra Alfonso und Estrella de Schubert.
Lorsqu’il compose Rosamunde, Schubert a déjà à son actif une dizaine d’œuvres scéniques sans succès. La réaction du public lors des deux premières représentations de Rosamunde fut inespérée et redonnera confiance au compositeur.
L’Entr’acte 1 de cette œuvre pour Soprano, chœur et orchestre vous semblera sans doute être dans la continuité parfaite de la précédente symphonie : certains pensent qu’il pourrait qu’il pourrait tout à fait en être le mouvement final.

Felix Mendelssohn (1809 – 1847)

Concerto pour violon en mi mineur Op64

Interprété ici pour Ut Cinquième par Pauline Klaus, le Concerto pour violon de Mendelssohn est considéré comme une œuvre de première importance dans le répertoire pour violon. Joseph Joachim, qui fut un temps son élève, l’interprète en 1847 en présence de son maître, à un mois seulement de sa mort prématurée. Ses paroles résonnent encore aujourd’hui :  » Les Allemands ont quatre concertos. Le plus grand, le plus entier, est celui de Beethoven. Celui de Brahms rivalise avec ce dernier pour le sérieux. Le plus riche, le plus séduisant a été écrit par Max Bruch. Mais le plus personnel, le joyau du coeur, c’est celui de Mendelssohn”. Et pour cause : sa composition aura mobilisé le compositeur pendant 6 années de 1838 à 1844.

Mendelssohn écrivait ainsi lui-même en 1838 à son ami d’enfance, Ferdinand David alors premier violon du Gewandhaus de Leipzig : “je voudrais écrire un concerto pour violon pour toi l’hiver prochain. J’ai l’idée de quelque chose en mi mineur dont le début ne veut pas me laisser en paix”.

 

Pour en savoir plus nous vous proposons de consulter l’analyse de ce programme par Yann Boivin-Landry, l’un de nos contrebassistes, en suivant ce lien :

Yann Boivin-Landry – Trouble dans le style : Schubert et Mendelssohn